En développement

La Buena Vida

Stan Zambeaux


90mn

Après avoir eu une vision de Dieu en prison, Jésus alias Chulé, le fils d’un des patriarches gitans d’Andalousie, membre du clan Rodriguez, ancien toxicomane et trafiquant de drogue, change de vie pour accomplir la prophétie de son rêve de taulard : retourner auprès des siens et donner sa vie aux exclus.
Avec l’aide de ses proches, il décide d’investir la colline à l’arrière de leur quartier d’enfance et d’y rénover une maison abandonnée pour y installer des toxicomanes… Ce lieu baptisé La Casa de la Buena Vida devient le refuge de nombreux exclus du quartier mais aussi, bien au-delà.
Face à l’abandon des autorités, la construction de cette Arche de Noé gitane devient le combat quotidien de Chulé. Les Hommes ou les animaux blessés y trouvent une place et parviennent à vivre ensemble et à se reconstruire en regardant au loin les tours de la Palmilla, mirage de leurs espoirs déçus. La terre est travaillée et elle devient fertile, les animaux blessés sont soignés et se reproduisent. Les hébergés tentent de se reconstruire une famille avec comme « père protecteur » Chulé et comme dernier espoir l’aide de Dieu sur le chemin d’une vie meilleure.
La Casa de la Buena Vida devient le cœur d’un nouveau modèle social basé sur la solidarité et fait figure d’autorité dans le quartier. Elle rayonne et devient la voix politique d’un ghetto à la dérive, qui rêve de s’émanciper et de vivre enfin en paix.

Ce lieu baptisé La Casa de la Buena Vida devient le refuge de nombreux exclus du quartier mais aussi, bien au-delà.

Mais, les menaces ne sont jamais loin. Le spectre de la drogue plane tel un enfer, la paix entre les communautés et les clans reste dans un purgatoire fragile. La Casa de la Buena Vida et son paradis artisanal ne restent qu’un squat illégal aux yeux des autorités qui demanderont sans doute un jour sa destruction. Pourtant, Chulé résiste et se bat. José, un jeune de 19 ans accro à la cocaïne, vient d’arriver. Un nouveau combat pour Chulé qui tente de le sortir de la spirale de la rue et de la drogue en bricolant, comme d’habitude.

Y parviendra-t-il ? Même si tous s’en remettent à Dieu comme l’ultime remède à leurs maux, le diable les laissera-t-il en paix ?

Le temps de se reconstruire, le temps de la rédemption de Chulé et de la résilience du quartier avant que le volcan ne se réveille ; avant que José ne soit sauvé et puisse soutenir le suivant ; avant que le vieux patriarche malade ne disparaisse. Mais à la Palmilla, rien ne se passe jamais comme prévu.

Le mot du réalisateur

 

Les témoignages et les rencontres que j’ai pu y faire ont été bouleversants. Et j’ai senti la nécessité de raconter ce lieu et cette lutte. Bouleversants par l’émotion et la sincérité des résidents, autant que par le contenu de leurs vies disloquées où les longs parcours de toxicomanie, de rue, d’errance, de délinquance ou de prison marquent les ravages d’une génération sacrifiée par l’exclusion sociale et l’arrivée de l’héroïne dans les années 80-90. Bouleversants aussi par le souffle que trouvent ensemble les résidents de La Casa de la Buena Vida pour réapprendre à vivre autrement, ensemble.
Stan Zambeaux

 

LA BUENA VIDA
Un film de Stan Zambeaux
Production : Magneto
Durée : 90 mn